mardi 20 mai 2008

"Et pourquoi pas une plume dans le derrière"?

Voilà ce que François Chérèque, leader de la CFDT, répond à André Santini. Le secrétaire d'Etat à la Fonction publique avait appelé les fonctionnaires à faire grève sans cesser le travail, en portant "des brassards à la japonaise".
et pourquoi pas une plume dans le derrière tant qu'on y est ?": le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, a vivement réagi jeudi aux propos d'André Santini, lors de la manifestation parisienne des fonctionnaires. Mercredi, le secrétaire d'Etat à la Fonction publique avait appelé les fonctionnaires grévistes à s'exprimer "'par d'autres moyens", par exemple en mettant "des brassards à la japonaise".
"C'est quand même extraordinaire: on a des ministres qui nous disent comment il faut organiser les grèves, mais nous, ce qu'on veut, c'est du dialogue pour qu'il n'y ait pas de grève", a ajouté François Chérèque.
"Je conseille à M. Santini de porter lui-même un brassard noir, car il signe la mort de la Fonction publique", a de son côté déclaré le secrétaire général de FO Jean-Claude Mailly.
Mercredi, dans un communiqué, le syndicat Solidaires avait reproché au gouvernement de "chercher la provocation" après les propos d'André Santini.
"Derrière son sens des formules douteuses, on peut se demander si les propos du ministre ne cachent pas un sens plus profond sur la limitation du droit de grève dans la Fonction publique". "Faire la grève est une décision sérieuse, (...) et qui mérite d'autres réponses que des propos provocateurs, douteux et qui recherche le 'bon mot' médiatique", avait ajouté Solidaires.
André Santini a répété jeudi sur RTL que la grève était à ses yeux "un mode de réclamation (...) daté", racontant avoir dit par le passé aux fonctionnaires de sa mairie d'Issy-les-Moulineaux: "plutôt que de provoquer la pagaille dans les crèches et les écoles, dans les services, vous devriez dire, avec un bandeau ou un brassard, 'fonctionnaires en grève'".