jeudi 19 février 2009

SOMMET SOCIAL DU 18 FEVRIER :COMMUNIQUE DE LA CFDT‏

Maintenir nos propositions, maintenir la pression sur le gouvernement et le patronat"
Le Sommet social du 18 février a permis d'obtenir l'annonce d'un certain nombre de mesures concrètes en faveur des salariés touchés par la cris ainsi que la création d'un fonds d'investissement social. Mais face à l'ampleur de la crise économique, la CFDT maintient ses propositions et la pression sur le gouvernement et le patronat.
.
Compte tenu de la gravité de situation dans l'île, les organisations syndicales ont imposé en début de réunion que la situation de la Guadeloupe soit abordée lors du Sommet social. François Chérèque a ainsi exprimé la profonde préoccupation de la CFDT et a rappelé que dans une économie locale quasi administrée durant des décennies, les partenaires sociaux ne peuvent pas seuls trouver une solution au problème des salaires : « l'Etat doit, au moins d'une façon provisoire, aider les entreprises à répondre à la revendication salariale non satisfaite en attendant une remise à plat indispensable du système de production et d'approvisionnement qui remette en cause les situations de monopole.»
Concernant la situation économique générale de la France, François Chérèque a insisté sur « le sentiment insupportable des salariés de payer le prix fort d'une crise dont ils ne sont en rien responsables ». Le secrétaire général a également dénoncé l'attitude du gouvernement qui réaffirme avec obstination qu'il conserve le même cap en refusant une relance par la consommation, en maintenant des cadeaux fiscaux aux plus favorisés et suppression d'emplois publics. Rappelant que la mobilisation massive du 29 janvier appelle le gouvernement, le patronat et les organisations syndicales à apporter rapidement des réponses concrètes à la hauteur de la gravité de la situation, François Chérèque a reprécisé les trois objectifs prioritaires de la CFDT : mettre en place un fonds d'investissement social, soutenir le pouvoir d'achat pour relancer la consommation et l'économie et reprendre la réforme de l'Etat et des fonctions publiques.
En réponse, le président de la République a annoncé une série de mesures dont le coût global pour l'Etat avoisinerait les 2,65 milliards d'euros. Selon François Chérèque à sa sortie de l'Elysée, si « le gouvernement disait qu'il ne changerait pas de cap. Les annonces d'aujourd'hui montrent que les syndicats ont obtenu un début d'inflexion de sa politique. » Si le secrétaire général de la CFDT se félicite de « la création du fonds d'investissement social et des aides financières aux familles modestes », il regrette cependant que ces mesures « ne soient pas à la hauteur de la situation que vivent les salariés ». Et d'ajouter : « l'action syndicale commence à payer, ce qui nous engage à maintenir nos propositions et à maintenir la pression sur le gouvernement et le patronat. »
Enfin, François Chérèque a une nouvelle fois interpelé le patronat sur ces responsabilité en cette période de crise en affirmant : « je regrette que le patronat refuse de débattre de la répartition des profits dans les entreprises, ce qui montre une incapacité de sa part à tirer les leçons de la crise financière ».